22.7.11

Chicago express - 30 juin


Nous passons une journée à Chicago. Son centre-ville semble avoir été redessiné par un bataillon d’architectes mégalomanes fortement influencés par les décors du film de Fritz Lang Métropolis. D’immenses tours nous dominent, écrasent les rares piétons de leur masse - les gens circulent plutôt en voiture. Perspectives vertigineuses, les façades vitrées renvoient les rayons du soleil vers un ciel bleu acier. Tout cela est somptueux. La ville joue les contrastes avec ses banlieues miteuses, hérissées de vieilles bâtisses et de vestiges rouillés d’une activité industrielle passée. C'est le Chicago de Desmond G. Blur, là où il a grandi, où il a suivi ses études, et travaillé pour le Chicago Sun Times. Ces contrastes font déjà l'élégance du personnage.
Annette n’est pas très en forme : elle a pris froid à cause de la climatisation de l’hôtel - trop forte. Comment font les Américains pour supporter de vivre avec une température glaciale à longueur d’année dans les restos, les magasins ? Je fais un rapprochement avec la présence de nombreux médicaments dédiés aux allergies, aux rhumes et aux sinusites présentés en tête de gondole dans les supermarchés… 


Nous visitons Navy Pier avant l’arrivée de l’orage. Les prix pratiqués dans ce lieu très touristique sont élevés : ice cream à 5 Dollars, tour de manège au même tarif, sans oublier le parking payant. Nous montons dans la grande roue pour admirer la ville au bord de l’eau.



 
Gaston veut une gaufre mais impossible d’en trouver. Le ciel noircit à l’horizon et le vent soulève les papiers gras sur le port. Finalement, nous trouvons des beignets à la cannelle vendus par corbeille de dix à 6 dollars. Ils sont délicieux. Nous les avalons presque en courant, poussant la poussette de Gaston vers le parking, sous les premières gouttes.Annette est de plus en plus malade.


Nous décidons de ne pas traîner et traversons la ville sous la pluie, encore fascinés par ces immeubles aux parkings aériens semblables à des alvéoles où des pick-up menacent de basculer dans le vide. A l'arrière de la voiture, Annette s'endort. Nous dînerons à l’hôtel de nos doggy-bags chinois de la veille.

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