12.7.11

Oklahoma City : un jour sans - 9 juillet





Est-ce une indigestion? La chaleur de la veille? Le stress de la mésaventure à Tulsa ? Un abus de clim'? Un mélange de tout cela? Je passe une très mauvaise nuit et me réveille en piteux état. La migraine est là, triomphante, me condamne à la chambre.  Ma petite famille ira seule visiter le National Cow Boy & Western Heritage Museum. Ils vont se déguiser, jouer dans la salle de rodéo, et même se retrouver en prison. Pendant ce temps, je recolle les morceaux.






A 17 heures, je suis capable de tenir debout. Fi de la migraine. Fi du soleil brûlant de l'Oklahoma (112° F au compteur) et de la clim' de la voiture. J'enfile un maillot de bain, prend ma casquette Harley, mes lunettes de soleil et je les accompagne à White Water Bay, un super parc aquatique. En sortant de la voiture, je suis aux radars. Mais vite, les pieds dans l'eau, la tête-casquette sous une fontaine, surveillant mon petit garçon nageur avec ses brassards, je reprends goût à la vie, et la migraine s'estompe, jusqu'à perdre la bataille. Il est alors 20h, le parc ferme. Annette et Pierre ont bien profité des toboggans géants et des bouées et Gaston a dû descendre une centaine de fois sur le dos d'un poulpe en plastique. Il fait encore très chaud sur la parking en rejoignant la voiture.
Je décide que mon tueur ira lui aussi barboter à White Water Bay, et que notre Best Western sera sa (presque) perte puisqu'il sera le théâtre d'un fiasco pour lui.



Mon état s'étant amélioré, on risque l'idée d'une "soirée en amoureux" pour papa et maman. Les enfants dineront à l'hôtel et nous ailleurs. Une idée sympa à la base. Mais finalement, une soirée ratée, comme il fallait s'y attendre.
Première erreur fatale: Pierre ne veut pas laisser les enfants dîners seuls (Annette a pourtant 16 ans et le resto est dans l'hôtel, inaccessible de l'extérieur) et nous assistons à leurs agapes avant, enfin, de nous autoriser à partir, les laissant dans la chambre d'hôtel. Il est alors 22h30. 
Un peu tard pour dîner aux USA, non?
D'autant que Pierre ne veut pas retourner dans le pourtant "si joli centre ville" et a jeté son dévolu sur un restaurant proposé par le guide Petit Futé. Nous branchons le GPS. La voiture nous conduit à l'autre bout de la ville, dans une zone commerciale sinistre, devant un resto... fermé. (et qui tient plus du bouiboui qu'autre chose, à première vue) Il est alors 22h 45. Même si la migraine est passée, je suis plutôt dans l'état d'une convalescente et je n'ai plus le courage de repartir à la conquête d'un resto au petit bonheur la chance dans Oklahoma City, d'autant que là, nous sommes vraiment éloignés de tout et surtout de l'hôtel et des enfants. Nous décidons de nous rapprocher de l'hôtel, pensant trouver peut-être une chaîne de resto encore ouverte. Non. Tout ferme à 23h. Sauf en centre ville. Mais Pierre ne veut toujours pas que nous allions dîner en centre ville. Seule solution - ce sera souvent notre roue de secours - nous échouons chez Denny's avec Jus de fruits à la place de bière ou de vin. 





Je prends un T bone sans goût et Pierre quelque chose qui doit ressembler à du chili. Mais on meurt de faim - on pourrait manger chez Flunch - alors on mange. Et puisqu'on est pas à un ratage près, la soirée tête à tête en amoureux se poursuit chez Wallmarket jusqu'à 2 heures du matin (sur le parking d'en face).
Soirée top glamour!
Pierre a trouvé une brosse à dent électrique Thomas le petit train pour Gaston, et moi des lingettes, du déo, un pyjama, de quoi boire et grignoter demain dans la voiture, et un pare-soleil. 
Eh bien, ce shopping nocturne, j'ai trouvé ça très agréable. Personne dans les rayons du supermarché, pas de queue devant la caisse, et surtout, pas les enfants... On se contente de peu. Ce sera finalement un des meilleurs souvenir du voyage sur le plan de la zénitude.
Ce break, c'est notre première récréation. Il n'y en aura pas d'autre avant Las Vegas.
D'où la tentation dans quelques jours d'une divorce party.
Nous rentrons nous coucher.
Demain, la route nous attend.
Je suis riche déjà, de dizaine d'anecdotes, de centaines de photos, de repérages olfactifs, sensitifs et émotionnels. Je ne vais cesser de me "remplir" le cerveau jusqu'à ce que mes petites cellules grises chères à Hercule Poirot ne réclament une journée de repos total - mais ce sera après Sedona.
La route est encore longue d'ici-là.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire